Voici un article de relance à propos de l’excellent ouvrage intitulé « Quel dialogue possible avec l’islam du Coran? – Point de vue d’un catholique », 2e édition.
Ce texte est une reprise d’un article paru dans le site « Le Salon Beige ».
Un premier article, que nous vous conseillons grandement, avait été publié sur « Points de Repères » à l’occasion de la première édition de l’ouvrage.
Comme le dit le titre du présent texte : « Un ouvrage pour comprendre ce qui se passe… ». De fait, la terreur islamiste qui se répand sur la face de la planète, en Orient comment en Occident, demande à être expliquée.
Or, pour qui prend le temps de scruter les fondements doctrinaux de l’islam, et ce, sans compter ce qu’en disent nombre de commentateurs qui font autorité dans le monde musulman, il devient évident qu’on ne peut plus exonérer l’islam des horreurs commises en son nom.
C’est aujourd’hui « l’heure de vérité », et ce, pour le bien de tous.
Table des matières de cet article
- À propos de l’ouvrage
- Introduction
- Connaître le Coran dans ses principes
- La dissimulation recommandée par Allah
- Les appels à la violence dans le Coran sont réels et abusivement minimisés
- Bien distinguer les musulmans du Coran lui-même
- Pour résumer…
- Témoignages à propos de l’ouvrage
- Préface de l’ouvrage
- Table des matières de l’ouvrage
À propos de l’ouvrage
Quel dialogue possible avec l’islam du Coran? – Point de vue d’un catholique
Par Pascal Raines
Lulu.com Éditeur (cet ouvrage a été fait en auto-édition dans l’attente d’une réponse positive d’une maison d’édition pour une diffusion plus large)
2e édition, 290 pages.
Ouvrage disponible sur Amazon et Lulu.com
Introduction
Préfacé par le Père Boulad, le livre Quel dialogue possible avec l’islam du Coran? – Point de vue d’un catholique est un outil indispensable pour toute personne qui souhaite établir un dialogue authentique et en vérité avec des musulmans, car il va au fond des choses, en toute honnêteté et sans parti pris. Son auteur, Pascal Raines, a accepté de présenter son ouvrage aux lecteurs du Salon Beige : qu’il en soit remercié.
L’islam nous est présenté comme une religion d’amour, de tolérance et de paix par d’éminents responsables musulmans.
Pourquoi donc les proclamations belliqueuses, les menaces et les attentats perpétrés au nom d’Allah? Comment comprendre des comportements, des discours et des actes aussi opposés de la part des musulmans?
Le monde islamique est complexe. Pour autant, le Coran est et restera la source première et ultime de toute pensée musulmane. Selon la perspective musulmane, le Coran est la parole même d’Allah; elle n’est pas sujette à interprétation ou modification.
Tout découle du Coran. Le connaître, c’est connaître l’islam dans ses fondements. Et seulement sur cette connaissance préalable, un possible dialogue dans la vérité pourrait alors être envisagé et s’engager.
Connaître le Coran dans ses principes
Le Coran n’est pas si compliqué à comprendre à condition de connaître les clefs de compréhension que la plupart des Occidentaux ignorent malheureusement.
Il y a deux périodes fondamentales dans le Coran et elles coïncident avec l’histoire de Mahomet et de la révélation (selon la perspective musulmane) :
- Il y a l’époque où Mahomet se trouve à la Mecque (610-622), c’est la première période. Il prêche alors un islam relativement modéré et tolérant.
- La deuxième est celle où Mahomet est à Médine (622-632). Il est alors en position de force et l’islam annoncé est conquérant, violent, voire haineux, contre tout non-musulman.
Inévitablement, les versets des deux périodes se contredisent. Le conflit est résolu par la règle fondamentale de l’abrogeant-abrogé avalisée par al-Azhar. Elle repose sur deux versets essentiels (sourate 2, verset 106 et sourate 16, verset 101) dans lesquels Allah annule l’autorité des versets de la première période de la Mecque au profit de ceux de la deuxième de Médine.
En d’autres termes, seules les sourates violentes et belliqueuses de Médine sont à appliquer véritablement. Parmi ces versets belliqueux, on peut citer tout particulièrement le 9:5 « le verset de l’épée » et le 9:29 « le verset du combat » qui abrogent à eux seuls plus d’une centaine de versets plus ou moins conciliants.
La dissimulation recommandée par Allah
La taqîya (la dissimulation) est un autre aspect capital du Coran que les Occidentaux méconnaissent. Elle régit les relations que les musulmans doivent avoir avec les non-musulmans.
Le principe de la taqîya se retrouve en particulier dans le verset 3:28 : « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion de Dieu, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. »
Le musulman pour protéger sa foi ou induire en erreur l’infidèle peut et doit mentir, dissimuler ses intentions s’il n’est pas en position de force : c’est une injonction d’Allah et du Prophète.
Un exemple précis est cette phrase qui revient fréquemment dans la bouche des dignitaires religieux musulmans : « Tuer un homme revient à tuer l’humanité ». Il est sans doute important de s’y arrêter.
Cette phrase a notamment été prononcée lors de la rencontre de centaines de responsables musulmans réunis à Paris à l’appel du CRCM (Conseil Régional du Culte Musulman) Rhône-Alpes le 29 nov. 2015 suite aux attentats du 13 nov. 2015 à Paris.
« Tuer un homme revient à tuer l’humanité » se fonde sur le verset 5:32 : « Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël [aux Juifs] que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. (…) ».
On constate que les propagandistes ont omis « pour les Enfants d’Israël » qui restreint la portée humaniste et pacifique voulue.
Mais cette omission est capitale et se précise avec le verset suivant (5:33) : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. » En d’autres termes, ceux qui touchent aux valeurs essentielles de l’islam doivent s’attendre au pire.
Il est donc clair que le Coran ne dit nullement que « tuer un homme revient à tuer l’humanité » puisqu’on peut l’exécuter pour défendre la suprématie de l’islam…!
Ces dignitaires religieux musulmans – qui connaissent le Coran – détournent sciemment le sens véritable d’un verset pour induire en erreur et tromper; ils usent indéniablement de la taqîya, de la dissimulation et de la diversion. C’est ce qu’Allah leur demande.
Les appels à la violence dans le Coran sont réels et abusivement minimisés
Face aux appels à la violence, à l’épuration religieuse exigée par Allah dans le Coran, il est courant d’entendre dire qu’un problème de traduction serait incriminé, qu’il faudrait considérer le contexte et que la Bible elle-même n’est pas exempte de violence.
La langue originelle du Coran est l’arabe littéraire. Les traductions présentent souvent de minimes différences entre elles, mais pas au point de faire des contresens. En d’autres termes, le consensus des multiples traductions ne peut trahir le sens véritable du Coran.
Dans Quel dialogue possible avec l’islam du Coran?, l’auteur utilise simultanément pas moins de cinq traductions et notamment celle d’Hamidullah qui fait autorité.
Le lecteur de la Bible sait très bien qu’il ne faut jamais interpréter un verset seul, mais le comprendre dans le contexte, notamment historique du passage, du livre lui-même. Avec ses soixante-treize livres de styles très différents et un temps de rédaction de presque quinze siècles, la Bible nécessite de bien connaître le contexte pour l’appréhender correctement.
Ce principe d’interprétation est tout aussi valable pour le Coran. Il est toutefois beaucoup plus facile à mettre en application, car le Coran – selon la tradition islamique – n’a que Mahomet pour auteur qui n’a écrit que sur une vingtaine d’années (« a été sous la dictée » disent les musulmans).
Dès lors, étudier le contexte d’un verset coranique se résume finalement à examiner les versets voisins pour avoir la signification de ce que dit réellement le Coran. Les hadiths (les paroles et les actes de Mahomet et ses compagnons transmis par la tradition musulmane) viennent appuyer le Coran.
Le Coran s’achève avec les sourates médinoises par de multiples appels à la violence et au meurtre qui n’ont pas de limites dans le temps et l’espace et dont la valeur reste pleinement actuelle. L’exemple du verset « Ô Prophète, incite les croyants au combat. (…) » (8:65) est significatif à cet égard. Il a été donné à un moment précis, celui de la bataille d’Ohod.
Mais ce moment donné n’est pas précisé dans le Coran afin de souligner que c’est un ordre hors du temps venant d’Allah, toujours valable et pas seulement lié à un événement particulier, d’autant plus que le Coran est considéré par les musulmans comme incréé, éternel, préexistant.
Le Coran est clair; Mahomet a été dicté par Allah (97:1) à travers l’ange Jibrīl (Gabriel), par des révélations (42:51), à la différence des prophètes inspirés de la Bible. Le Coran n’est donc sujet à aucune erreur et ne peut être contesté.
Du coup, la tutelle d’Allah est immédiate sur le texte coranique et lui donne une force (supposée) divine qui cautionne la violence et empêche toute réforme. Les réformateurs de l’islam n’ont jamais pu influer sur la tradition musulmane. Ils rassurent en vain sur une hypothétique et chimérique modernisation du Coran et la réforme de l’islam.
Bien distinguer les musulmans du Coran lui-même
L’immense majorité des musulmans sont pacifiques et veulent vivre en paix avec tous. Mais ce n’est pas ce qu’ordonne Allah qui leur demande de combattre. « Le combat vous a été prescrit alors qu’il vous est désagréable. (…) » (2:216).
Allah dédouane même les djihadistes de leurs méfaits! « Ce n’est pas vous qui les avez tués : mais c’est Allah qui les a tués. » (8:17).
Et même si comparativement, il y a peu de gens prêts à suivre Allah dans ses injonctions guerrières, ces personnes sont perçues par les pieux musulmans eux-mêmes comme des héros et des martyrs puisque Allah en personne les bénit : « (…) Dieu a mis les combattants au-dessus des non-combattants en leur accordant une rétribution immense; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu’un pardon et une miséricorde. Dieu est pardonneur et miséricordieux » (4:95-96).
Vous l’avez compris : il y aura toujours des « extrémistes » et des « fondamentalistes » musulmans dès lors que le Coran existe.
La oumma (la communauté des musulmans) peut tenter de pondérer et de raisonner les croyants en son sein, mais ne peut freiner le zèle obscurantiste des individus les plus conservateurs et réactionnaires seuls face au Coran.
La dangerosité du Coran est un fait largement occulté dans les médias (tabou pour tout dire). Nous n’avons donc malheureusement pas fini avec la violence et les attentats en lien direct avec le Coran qui pousse à de tels actes.
Aimer les musulmans en tant que frères en humanité, mais dénoncer le Coran qui la déchire par ses versets violents et dont le sens et la valeur demeurent d’actualité.
Il n’y a pas, semble-t-il, d’autre solution au redoutable problème des « extrémistes » islamiques pour le chrétien que je suis. À l’image du Christ qui a aimé tout être humain pour ce qu’il est, tout en dénonçant parfois ses actes ou ses comportements.
Pour résumer…
Au détour d’une discussion avec un ami prêtre sont évoqués mes travaux sur l’islam; je finis par dire que le Coran est malheureusement dangereux par bien des côtés.
On me rétorque qu’« il faut être idiot pour faire une lecture wahhabite [fondamentaliste] ». Je réponds que je lis simplement le Coran tel qu’il se donne à comprendre. Je demande alors comment on doit lire les versets djihadistes et ceux qui invitent à l’épuration religieuse; je n’ai évidemment aucune réponse.
Quand je rétorque qu’il n’y a dans la partie médinoise du Coran aucun verset favorable aux non-musulmans, on me répond : « Mais pourquoi veux-tu absolument voir cette partie? » Visiblement l’ami prêtre voulait éluder l’islam violent de Mahomet et ignorait tout du système des versets abrogeants-abrogés donné par Allah.
J’ai parlé de tout cela à un autre prêtre, spécialiste renommé de l’islam. J’ai eu cette réponse : « ton curé n’y connaît [de l’islam] que ce que lui dicte un amour immédiat des personnes. »
Est-il donc si difficile de concilier l’amour entre frères d’une même humanité et la vérité? L’un ne va pas sans l’autre. Le psaume 85,11 de la Bible est clair : « Amour et vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent ».
Témoignages à propos de l’ouvrage
« Cet ouvrage, fruit d’un travail considérable, est une excellente introduction à l’islam et au Coran. L’auteur ne craint pas d’aborder, avec honnêteté et lucidité, la plupart des points controversés. Il le fait en toute objectivité, dans un souci de vérité et un langage qui n’est ni offensant ni blessant. » – Henri Boulad, jésuite
« Quel travail! Cela devrait aider les gens à ouvrir les yeux et voir enfin clair en toute responsabilité citoyenne et pour la vraie paix. » – François Jourdan, eudiste
« Tu as fait un excellent travail, laissons les lecteurs potentiels en tirer les conséquences. » – Pierre Lambert
Préface de l’ouvrage
Cet ouvrage, fruit d’un travail considérable, est une excellente introduction à l’islam et au Coran. Il s’agit là d’une étude sérieuse, fouillée, documentée, étayée par des références multiples – tant islamiques qu’occidentales.
L’auteur ne craint pas d’aborder, avec honnêteté et lucidité, la plupart des points controversés. Il le fait en toute objectivité, dans un souci de vérité et un langage qui n’est ni offensant ni blessant.
Il s’agit donc là d’un travail de déconstruction dans une approche critique sans concessions. L’auteur y dénonce les ambiguïtés du dialogue interreligieux actuel, souvent vicié par le « politiquement correct » et qui néglige d’aborder les points chauds.
La comparaison entre le Coran et la Bible sur certains points litigieux est fort éclairante.
Bien que rigoureux et scientifique, ce livre se lit agréablement et fait le lien entre le passé le plus lointain et l’actualité la plus actuelle.
Il faut saluer cet effort d’interprétation du Coran et de l’islam à partir de ce qu’en disent les commentateurs musulmans eux-mêmes.
Bien qu’il existe plusieurs écoles d’interprétation qui divergent sur certains points, la sacralité du texte n’est jamais remise en question.
Et pour cause… Les musulmans sont unanimes à affirmer que le Coran est littéralement « descendu du ciel » dans sa version arabe. À ce titre, il est donc intangible. Toutes les explications, commentaires et interprétations de nos savants occidentaux, pour tenter d’édulcorer le texte, ne font pas le poids face à ce qu’en disent les musulmans eux-mêmes.
Les tentatives fort louables de bien des penseurs occidentaux pour exonérer l’islam des horreurs commises en son nom ne tiennent pas la route. C’est une façon élégante de tourner autour du pot, un genre de « wishful thinking » (vœu pieux).
Bien des intellectuels musulmans osent aujourd’hui démasquer l’imposture. La liste est longue. Elle va des libéraux égyptiens qui s’insurgent contre cette barbarie, aux nouveaux penseurs musulmans d’occident qui s’efforcent de repenser l’islam pour le rendre acceptable à nos contemporains. Le seul problème est qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et ne sont guère suivis par leurs coreligionnaires.
C’est aujourd’hui « l’heure de vérité ». Face aux horreurs qui se commettent chaque jour au nom de l’islam et aux textes fondateurs qui cautionnent une telle barbarie; face au désastre culturel et civilisationnel des sociétés musulmanes et à leur tragique stagnation; face à leur difficulté à décoller sur les plans scientifique, économique et culturel; face à leur incapacité à digérer la modernité et à affronter les défis d’aujourd’hui…, les musulmans sont de plus en plus rongés par le doute.
Il ne le disent pas ouvertement, mais leur sentiment d’infériorité a tendance à engendrer chez les plus radicaux un durcissement systématique, une agressivité grandissante et une violence aveugle.
Quand on est à court d’arguments, il ne reste que la violence. Cette violence, inscrite dans les textes fondateurs, s’exprime par les deux glaives croisés du drapeau saoudien et de l’écusson des Frères musulmans. Ceux-ci ont pratiquement arnaqué l’islam pour exercer un leadership impitoyable sur une masse soumise, amorphe et muette.
Là se pose la question d’une réforme de l’islam. Mais l’islam peut-il se réformer sans se dénaturer? Toutes les tentatives faites en ce sens depuis plus d’un millénaire se sont soldées par un échec. C’est toujours l’islam médinois, dans sa version orthodoxe sunnite, qui a prévalu sur l’islam mekkois.
Et lorsque le fameux cheikh soudanais Mahmoud Taha a cherché il y a une trentaine d’années à inverser l’équation, il a été pendu en plein midi sur la grande place de Khartoum avec l’instigation d’Al-Azhar.
L’islam a malheureusement choisi son chemin. Autour du dixième siècle, trois décisions l’on marqué pour toujours :
- la théorie du Coran incréé, donc éternel, immuable, intangible;
- la théorie de l’abrogeant et de l’abrogé – les versets médinois (les plus violents et intolérants) abolissant les versets mekkois (prônant la fraternité et l’ouverture);
- la « fermeture de la porte de l’ijtihad » c’est-à-dire l’interdiction de remettre en question les décisions prises par les penseurs et juristes de l’époque.
L’islam est dans la souricière – une souricière dans laquelle il s’est mis lui-même et dont il ne parvient pas à échapper. Faire marche arrière serait pour lui se trahir. Tout a été dit par les ulémas de l’époque : il n’y a rien à ajouter, rien à retrancher. Les générations n’ont plus qu’à répéter leurs propos.
Tout cela explique pourquoi le dialogue islamo-chrétien piétine depuis cinquante ans. Tant qu’on en restera au niveau de la pure courtoisie et d’un échange de politesses, rien n’avancera, et le dialogue continuera de tourner en rond.
C’est ce que ne veulent pas comprendre certains milieux bien-pensants débordants de bonne volonté et motivés par les meilleures intentions. Mais l’échec du dialogue est patent. Refuser de la reconnaître tiendrait de la duplicité, de l’hypocrisie et de l’obstination.
L’islam parviendra-t-il à faire son « aggiornamento », à l’instar de l’Église catholique, ou bien continuera-t-il à se durcir et à se crisper? C’est pour lui une question de vie ou de mort, comme l’a si bien compris le penseur égyptien, Hamed Abdel-Samad, professeur dans une université allemande, qui annonce l’effondrement imminent de l’islam, de par son incapacité à se réformer et à se remettre en question.
La nouvelle vitalité de l’islam et son agressivité grandissante aujourd’hui ne seraient-elles que les derniers soubresauts d’un moribond? L’avenir le dira.
Mes propos seront sans doute taxés d’« islamophobes » par une certaine gauche libérale, embourbée jusqu’au cou dans le « politiquement correct ». Son idéologie simpliste, binaire et intolérante l’empêche de pencher objectivement. L’accusation d’islamophobie est devenue la nouvelle arme pour museler toute critique.
Certains textes enseignés dans les manuels scolaires de l’Azhar et vociférés du haut des minarets sont une claire incitation à l’intolérance et au fanatisme. On y explique comment couper la main ou le pied du voleur, comment tuer un apostat, comment éviter tout contact avec un chrétien, une femme ou un chien pour éviter de se souiller…
Les musulmans modérés sont très gênés par ces appels à la haine et à la violence. Ils le sont d’autant plus que ceux-ci ont leur source dans le Coran lui-même. Un autre point fort embarrassant est que l’appel à la prière et à l’invitation au meurtre est le même : « Allah-ou akbar ! »
La masse des musulmans est confrontée aujourd’hui à une douloureuse alternative : ou bien se taire pudiquement – comme c’est le cas pour l’immense majorité – ou bien quitter l’islam, faute de pouvoir le réformer. Le nombre d’athées autoproclamés serait en Égypte de plusieurs millions. Et ce nombre ne cesse d’augmenter.
Il faut bien reconnaître que l’Église catholique s’est elle aussi crispée durant des siècles, et qu’il a fallu Vatican II pour ouvrir une brèche dans cette citadelle. Les religions institutionnelles sont, par nature, allergiques à tout changement. Tout ce qui menace leur stabilité est systématiquement suspecté, condamné, rejeté.
Henri Boulad, s.j.
Table des matières de l’ouvrage
Veuillez noter que la page 286 n’est pas incluse dans cet échantillon de la table des matières.
Préface
Introduction
Présentation du Coran
- La révélation du Coran selon Allah
- Le Coran et la Sunna : bases de l’autorité dans l’Islam, fondement de la loi islamique
- En lien avec le Coran et la Sunna : la charia et le fiqh
- Des sourates et des versets
- Historique du Coran
- Des versets qui se contredisent
- La règle de l’abrogeant-abrogé
- Différences entre Bible et Coran dans la manière dont Dieu se révèle :
- La Bible
- Le Coran
- Un rapport au sacré différent
- L’islam, la religion du Livre par excellence
- En dépit des apparences, le Coran n’est pas biblique
- Le Coran est aux musulmans ce que le Christ est aux chrétiens
- Analogie entre le Coran des musulmans et le Christ des chrétiens
- Le Coran se veut très clair
- Mahomet, un modèle à suivre pour tous les musulmans
- Des questions posées par des musulmans et des réponses possibles
- Des ignorances qui décrédibilisent le Coran :
- Concernant la Trinité
- L’incarnation de la deuxième Personne de la Trinité perçue comme un enfantement purement humain
- Allah et la science moderne
- Le Dieu du Coran et le Dieu de la Bible : deux dieux différents
- Les six piliers de la foi musulmane :
- Croire à l’unicité de Dieu
- Croire à ses Anges
- Croire au Livre
- Croire aux prophètes
- Croire au Dernier Jour
- Croire en la prédestination
- Une remarque
- Les cinq piliers du culte à Allah :
- La shahada ou la profession publique de la foi
- Le salat ou la prière quotidienne
- Le sakat – l’impôt social purificateur ou l’impôt religieux (la dîme)
- Le ramadan ou le mois du jeûne
- Le Hajj ou le pèlerinage à la Mecque
- Des ressemblances avec la Bible dans l’expression de la foi
Présentation des versets-clefs du Coran qui posent problème sur les rapports entre musulmans et non-musulmans
- Préambule
- Contexte des sourates dont nous extrairons des versets :
- La sourate 4 « les femmes »
- La sourate 5 « la table servie »
- La sourate 9 « le repentir »
- La prière et le combat ne font qu’un dans le Coran
- Allah n’aime que les musulmans fidèles :
- Allah est antisémite
- Allah est antichrétien
- Nazaréen ou chrétien ?
- Les conséquences de cette haine d’Allah :
- Le musulman ne doit pas prendre comme ami (« allié ») le chrétien ou le juif
- Incitations à combattre les non-musulmans, à…
- N.B. : la page 286 de la table des matières n’est pas incluse dans cet échantillon – Suite (du présent échantillon) :
- Pas de contrainte en religion
- « Tuer un homme revient à tuer l’humanité »
- Allah tout à la fois violent aussi dans la vie conjugale et « miséricordieux »
- La Bible parfois mise en cause pour disculper la violence du Coran :
- Dans l’Ancien Testament
- Le livre de Josué
- Les livres des Nombres, du Deutéronome et de Samuel
- Dans le Nouveau Testament
- La révélation coranique s’achève par de multiples appels à la violence, contrairement au christianisme
- Le contexte coranique
- La justification de la violence islamique par une victimisation supposée
Un dialogue est-il possible entre musulmans et non-musulmans?
- Le Coran est irréformable
- Et pourtant, 120 érudits musulmans ont condamné l’État islamique
- En fait, la réciprocité est impensable pour les musulmans
- Il n’y a pas de différence de fond entre islam et islamisme
- L’invention des « deux islams » et la question ambigüe du « bon » musulman
- Des explications possibles de la montée de l’islamisme
- Quelle attitude avoir?
- Censurer, réformer le Coran? Une utopie! Mais l’idée est fondée.
- Islamophobe, islamophobie : le piège des mots
- Jugement partiel de certains politiques et parti pris de l’Éducation nationale :
- À gauche
- À droite
- Quelques faits de société
- Les propos contrastés de trois écrivains
- Une sortie de l’intégrisme est-elle possible?
- Les réformateurs
- La Déclaration de la Mecque
- Des approches différentes du Coran
- Le soufisme peut-il « sauver » l’islam?
- Déclaration des droits de l’homme en Islam
- Les imams dits « républicains »
- Les chrétiens peuvent-ils apporter un enrichissement aux musulmans?
- Mises en garde :
- Une phrase de l’Évangile en face d’un verset du Coran
- L’archevêque catholique chaldéen de Mossoul nous avertit
- La sainte colère de l’archevêque d’Alep
- Le discours similaire du père Boulad
- Les déclarations du Pape François
- Mahomet fut-il réellement inspiré par Dieu?
- Amour et vérité se rencontrent :
- La voie du dialogue
- L’exigence de vérité
Conclusion
Annexe 1 : Quelques versets-clefs du Coran sans doute à retenir
Annexe 2 : Le statut des non-musulmans en pays d’islam (ou république islamique)
Annexe 3 : « Dhimmitude : le statut infériorisant des juifs et des chrétiens »
Lexique des mots et noms utilisés
Bibliographie
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