Idéologie politique

Père Henri Boulad : « J’accuse l’islam »

Égypte : Au lendemain des attentats sanglants contre les chrétiens coptes célébrant le Dimanche des Rameaux, le 9 avril 2017J’accuse l’Islam d’être la cause de cette barbarie et de tous les actes de violence commis au nom de la foi musulmane.

Je n’accuse pas les musulmans qui sont majoritairement pacifiques, bienveillants et amicaux, mais l’islam comme idéologie politique. J’ai parmi les musulmans – qui sont nos frères en humanité – beaucoup de remarquables amis fidèles et irréprochables, souhaitant eux-mêmes un islam humaniste et pacifié. De très nombreux musulmans – et ex musulmans – ne sont pas responsables de cette barbarie au nom de Dieu. Ce ne sont donc pas eux que j’accuse ici… mais l’islam comme tel.

Ce ne sont pas non plus les terroristes, ni le terrorisme que j’accuse. Ni uniquement les Frères Musulmans ou la nébuleuse de groupuscules qui gravite autour de cette confrérie djihadiste et violente. Pas plus que je n’accuse l’islamisme, ou l’islam politique et radical.

J’accuse tout simplement l’islam qui, par nature, est à la fois politique et radical.

Comme je l’avais déjà écrit il y a plus de vingt-cinq ans, l’islamisme c’est l’islam à découvert, dans toute sa logique et sa rigueur. Il est présent dans l’Islam comme le poussin dans l’œuf, comme le fruit dans la fleur, comme l’arbre dans la graine. Il est porteur d’un projet de société visant à établir un califat mondial fondé sur la charia, seule loi légitime, parce que divine. Il s’agit là d’un projet global et globalisant, total, totalisant, totalitaire.

L’Islam se veut à la fois religion, état et société, dîn wa dawla. C’est ainsi qu’il a été depuis ses plus lointaines origines.

Avec le passage de la Mecque à Médine (l’Hégire) l’Islam passe du statut de religion à celui d’État théocratique. C’est aussi le moment où Mahomet cesse d’être simple chef religieux pour devenir chef de guerre, chef d’État et leader politique. Religion et politique seront désormais indissolublement liés : «L’Islam est politique ou n’est rien » (Imam Rouhollah Khomeiny).

J’accuse de mensonge délibéré ceux qui prétendent que les atrocités commises par des musulmans « n’ont rien à voir avec l’islam ». Or, c’est bien au nom du Coran et de ses injonctions claires que ces crimes sont perpétrés. Le seul fait que l’appel à la prière et l’incitation au meurtre des infidèles soient précédés du même cri, Allah-ou akbar (Dieu est le plus grand) est hautement significatif.

(…)

Lire la suite »

La nature totalitaire de l’islam

L’islam est certes une religion… cependant, ce n’est pas seulement que cela…

Tel qu’il se pense à grande échelle, et ce, depuis plus de 1000 ans, l’islam est…

  • … une manière de vivre englobante
  • … une culture et une civilisation à part entière
  • … un système politico-religieux (charia) suprémaciste

TotalitarismeLa charia (loi islamique) touche autant les pratiques cultuelles que la vie privée, familiale, sociale, économique ou politique. Il n’y a pas d’aspects de la vie personnelle ou publique qui ne soit inclus dans la charia.

L’islam est donc essentiellement un système normatif qui crée une identité spécifique et une entité politique (oumma).

Comme l’affirment S. Solomon et E. Alamqadisi (deux ex-musulmans et spécialistes de la charia) « L’islam est un système englobant (whole encompassing system) : un système socio-politique justifié par une terminologie religieuse, réglementant tous les aspects de la vie de ses adhérents, leurs relations, de même que les relations avec ceux qui ne partagent pas leur foi. »

De plus, selon la perspective musulmane, ce ne sont pas seulement les musulmans qui doivent se soumettre à la charia, mais bien l’humanité tout entière, d’une manière ou d’une autre.

Lire la suite »